A l’écriture du standard dans les années 1900, seuls les animaux barrés rouges étaient considérés comme Ferrandais purs. A l’époque, la robe déterminait cette volonté d’uniformité d’une race. Le renouveau de la race Ferrandaise entamé depuis les années 70-80 a permis de retravailler ce standard afin de, notamment, y intégrer toutes les robes que peuvent avoir les animaux.
Aujourd’hui, ce standard ayant été retravaillé, un pointage est en cours dans les exploitations. Le pointage est une description des différents postes morphologiques d’un animal à un âge donné. Cette démarche consiste à faire une « photo » d’un animal vivant à un instant T. En pointant un bon nombre d’animaux, nous aurons une vision plus globale des points forts et des points faibles de la race et de leur incidence économique (source : Guide pratique du pointage, Idele, 2014).
Les vaches mesurent entre 1,35 et 1,40m au garrot. Elles pèsent de 600 à 800 kg de poids vif. Les mâles, eux, peuvent atteindre 1200 kg.
Les membres sont courts, épais et solides. Le Ferrandaise à une particularité au niveau de ses sabots : la corne (noire) est dure et solide. Cela présente deux avantages :
La tête, de taille moyenne, présente un front court et large. Le poitrail est profond et le dos large avec l’arrière-train légèrement surélevé.
Les cornes de la Ferrandaise sont en forme de lyres dites « en lyres basses », relevées vers l’arrière avec les extrémités souvent noires.
Le poil peut être plus ou moins long, frisé ou ras.
Au niveau de sa robe, la Ferrandaise a conservé une diversité de robe unique en France. Il existe deux bases : l’une rouge, l’autre noire. La couleur noire est génétiquement dominante sur le rouge mais dans la population actuelle, la robe rouge est majoritaire. S’ajoute à cela trois panachures (répartition des tâches) différentes : la barrée, la bregniée et la poudrée.
La panachure se distingue par de grosses tâches irrégulières. La tête est rouge ou noire avec le front "étoilé" (tâche blanche en forme de triangle).
Les flancs sont colorés de rouge ou de noir et une ligne blanche marque le dos et se prolonge jusqu’au nez. La tête présente quelques mouchetures notamment sur les joues et au-dessus des yeux.
La robe est majoritairement blanche avec de petites mouchetures sur les flancs et au bas des pattes. La tête est marquée par deux traits au-dessus des yeux comme des sourcils et les joues sont légèrement mouchetées.
La Ferrandaise peut donc être dotée de six robes différentes. Pourtant, dans les années 1900, à l’écriture du standard de la race et par volonté d’uniformité, seule la robe pie-rouge dite « barrée rouge » était admise. A l’époque, la robe et les muqueuses étaient considérés comme des caractères essentiels d’une race. Victor PITIOT, en 1928 mentionne ce manque d’uniformité dans la robe qui ne lui permet pas l’attribution de l’épithète « race pure ». Il explique : « il y a, en effet, des Ferrandais rouges, blancs, jaunes, froment, pie, blaireau, bigarrés, rapiécés, comme l’habit d’Arlequin ».
Les éleveurs avaient également remarqué que la robe barrée rouge était la seule pour laquelle le veau ressemblait systématiquement à la robe de sa mère. Plus tard, les études génétiques permettront de valider cette observation. Il existe en effet deux allèles sur le gène codant la robe de l’animal : un allèle pour la robe dite barrée et un allèle pour les robes bregniée et poudrée. Aujourd’hui, les éleveurs aiment dire qu’ils jouent à « la loterie » lorsqu’il s’agit de la robe des veaux à naître.